5/7/2021
DÉCLARATION CGT Éduc’action MayotteCTA du 05 juillet 2021
Monsieur le Recteur, mesdames et messieurs,
l’année scolaire se termine… et nous espérons que la prochaine année 2021/2022 sera le signe d’une amélioration de notre service public d’éducation à Mayotte.
Il faut en urgence des améliorations, bien entendu, du fait des conditions sanitaires qui ont fragilisé les plus précaires de notre système éducatif, mais aussi des changements du fait de la direction prise par un Ministère, un Gouvernement, un chef de l’État, qui n’ont de cesse de fracturer le cadre institutionnel et démocratique de notre République laïque et sociale.
La fragilisation des plus faibles, concerne aussi bien les personnels que les élèves.
- Ainsi, le refus du Ministère d’entendre les revendications des personnels AED pour qu’ils ne soient pas jeté·es à la rue une fois la date fatidique des 6 ans d’ancienneté alors que leur expérience constitue l’une des colonnes vertébrales du vivre ensemble fondamental au bon fonctionnement de nos collèges et lycées.
- Pareillement, l’absence de considération pour les AESH – alors que les besoins en inclusion scolaire ne cessent d’augmenter proportionnellement au saccage du médico-pédagogique.
Alors qu’il-elles subissent la dégradation de leurs conditions de travail avec les PIAL.
Pour ces personnels, la CGT Éduc’action demande qu’à véritable besoin soit créé un véritable métier, c’est à dire des véritables formations, de véritables salaires, qu’on leur accorde enfin la titularisation.
Dans le 1er degré, nous vous alertons sur la proposition de loi visant à créer « la fonction de directrice ou de directeur d’école », aggravée par le Sénat le 11 mars, avec l’approbation du Ministre. Les professeur-e-s des écoles n’ont pas besoin de hiérarchie supplémentaire mais de collectif et de solidarité : c’est bien le modèle démocratique et collégial des conseils des maîtresses, qui est menacé. Si la proposition de loi est ainsi adoptée, elle bouleverserait en profondeur le fonctionnement collectif de l’école tel que nous le connaissons et le revendiquons.
C’est pourquoi nous demandons son abandon, car le métier d’enseignant-e ne peut pas se pratiquer de façon solitaire et sous pression.
Nous ne revenons pas sur les insuffisances du rectorat et des collectivités territoriales, qui sont payées (cher) par les collègues sur le terrain : conditions de travail dégradées, locaux dans un état lamentable, manque de matériel, d'ouvrages, formations insuffisantes et inadaptées aux besoins dans les classes, manque d'enseignant.es remplaçant.es, de maîtres et maîtresses spécialisé.es…
Dans le 2nd degré, nous vous alertons sur l’épuisement et l’exaspération des personnels, après une année de scolarité sous masque, à effectif plein à tous les niveaux. Nous vous alertons aussi sur le stress lié aux violences aux abords et dans les établissements… Stress pour les enseignants et personnels de direction lié aux incertitudes extrêmement tardives quant aux conditions d’examens et face aux questions des élèves et parents quant aux modalités. Nous vous alertons sur la dévalorisation de métier d’enseignant, des salaires au rabais inconditionnellement dus au gel du point d’indice, dégradations des conditions de travail liées au système d’individualisation des carrières, renforcement d’une hiérarchie de proximité, développement des pratiques managériales, ostracisation des organisations représentatives, etc.
Concernant les non-titulaires, nous observons une augmentation exponentielle des sollicitations et nous constatons une aggravation de la dégradation des conditions de travail de ces personnels.
_des problématiques liées au salaire
_la non-remise d’un document
_ des collègues employé.espar le rectorat ou l’établissement sans respect des contrats.
_des fiches d’évaluation qui remontent au rectorat sans les signatures des intéressés, des avis défavorables sont portés sur la reconduction d’un agent contractuel sans entretien réglementaire préalable, des collègues qui ne sont pas toujours accompagnés lors de leur entrée dans le métier...
Nous constatons une pression importante sur des contractuels dans plusieurs établissements, parfois invivable à la limite du harcèlement moral qui a pour effet une dégradation des conditions de travail.
Tous ces éléments aboutissent à la fragilisation de notre service public.
Ainsi, dans notre département, le manque de personnel expérimenté : personnel de direction, Inspecteur(trice),CPE, AEd…devient extrêmement préoccupant. L'Education Nationale à Mayotte, encore plus qu'ailleurs, a besoin d'un plan massif et concerté pour faire face aux défis rencontrés sur le territoire, en particulier pour l'accès de tous les jeunes aux savoirs fondamentaux.
La CGT Éduc’action Mayotte revendique un plan d’urgence pour l’Éducation avec le classement des tous les établissements en REP+.
Bruno DEZILE pour la Éduc’action
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