Une rentrée scolaire sous le signe des inquiétudes dans les écoles

1/9/2025

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Les écoles de Bambo Ouest d’Hamouro illustrent les graves difficultés rencontrées par la majorité des établissements à Mayotte. Manque de personnel, insuffisance des moyens matériels et vétusté des locaux persistent. Les réponses administratives font défaut, aggravant une situation déjà préoccupante. Ce contexte porte atteinte aux droits des élèves et des personnels.

L’équipe pédagogique de l’école de Bambo Ouest a récemment fait part de ses vives préoccupations auprès du maire de la commune, notamment en ce qui concerne la gestion des effectifs, le manque de personnel (ATSEM) ainsi que l’état préoccupant des locaux. Malheureusement, malgré les relances répétées de la direction, aucune réponse n’a été apportée à ce jour à ces demandes légitimes. La CGT Éduc’action tient à affirmer son soutien plein et entier aux personnels éducatifs de l’école de Bambo. Nous restons mobilisés aux côtés de la communauté scolaire afin d’obtenir un remplacement stable pour une collègue actuellement en congé maternité. Nous avions déjà alerté le rectorat dès le mois de février sur la dégradation des conditions matérielles à l’école de Bambo Ouest, qui ne permettaient ni l’accueil des élèves dans des conditions dignes, ni la continuité pédagogique à laquelle chaque élève a droit. Pour notre organisation, la mise en place de solutions concrètes et rapides est une nécessité.

L’école d’Hamouro, située dans la commune de Bandrélé, traverse une période particulièrement difficile, marquée par de nombreux dysfonctionnements matériels, sanitaires et sécuritaires qui compromettent gravement les conditions d’apprentissage des élèves. Le bâtiment scolaire ne dispose pas d’un plan d’évacuation adapté, alors que les grilles de protection sont endommagées et que le nombre de sanitaires est largement insuffisant pour accueillir l’ensemble des élèves dans des conditions décentes. Les salles de classe et les autres locaux sont dans un état d’insalubrité préoccupant, et le protocole relatif à l’accès à l’eau demeure flou, exposant ainsi la communauté éducative à des risques sanitaires. L’école souffre d’un manque criant de matériel et d’équipements pédagogiques. Le mobilier est détérioré, avec des chaises et des tables en mauvais état, et un seul vidéoprojecteur est disponible pour l’ensemble de l’établissement. De plus, l’école se retrouve dépourvue de réseau informatique et d’accès à internet, limitant les possibilités pédagogiques et administratives. Les fournitures scolaires commandées à la mairie arrivent souvent avec plusieurs mois de retard après la rentrée et de façon incomplète, ce qui pèse sur le bon fonctionnement des activités scolaires. Les abords de l’établissement sont régulièrement le théâtre d’incidents graves. Des affrontements entre jeunes du quartier et la gendarmerie ont déjà eu lieu, provoquant des émissions de gaz qui s’infiltrent dans les salles de classe par de nombreuses ouvertures, mettant ainsi en danger la santé et la sécurité des élèves comme des personnels. Face à cette accumulation de difficultés, la colère des familles s’est exprimée récemment à travers le blocage de l’école. Les parents d’élèves dénoncent également le fait qu’une partie des enfants d’Hamouro ne puisse pas être scolarisée dans leur propre établissement, alors que des enfants provenant du village voisin de Nyambadao y sont inscrits. La situation de l’école d’Hamouro requiert une intervention rapide et des solutions concrètes pour garantir un environnement scolaire sain, sécurisé et équitable à tou·te·s les élèves et personnels éducatifs. L’engagement et la mobilisation de la communauté scolaire témoignent de l’urgence d’agir pour préserver le droit à l’éducation dans des conditions dignes.

Des conditions précaires à Combani et Mroalé

À Combani, la rentrée s’annonce déjà chaotique pour les élèves de l’école élémentaire. Les classes ne pourront pas ouvrir avant le mois d’octobre, le temps que les préfabriqués soient installés. Mais même ces installations temporaires sont loin de répondre aux besoins : l’espace est réduit à son strict minimum, aucune mesure de sécurité n’est prévue pour faire face à un incendie ou à une intrusion, et la cour de récréation n’a même pas été pensée. Lors d’une réunion d’information, les parents ont appris qu’ils devront se rendre à la MJC de Combani pour récupérer des activités à faire à la maison avec leurs enfants, faute de pouvoir les accueillir dans des conditions dignes.

Du côté de Mroalé, le constat est tout aussi préoccupant. L’école souffre de l’absence totale de réfectoire et de structure périscolaire, les obligations de la mairie n’ayant pas été respectées. 

Face à ces situations dégradées, l’inquiétude des familles s’intensifie et la mobilisation devient plus que jamais nécessaire. Il est urgent que des solutions concrètes soient apportées pour garantir à tou·te·s les élèves un accès à l’éducation dans des conditions qui respectent leur sécurité, leur santé et leur développement.

Le Bureau pour la CGT Educ'action Mayotte

1er.degre.cgt.mayotte@gmail.com

L'équipe CGT Educ'action Mayotte

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